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Une explosion comme celle de la centrale de Tchernobyl ne devrait pas affecter autant de pays et surtout pas de cette manière. C’est pourtant ce qu’elle a fait. Non pas parce qu’elle était trop importante, mais parce qu’il en a résulté une quantité de particules radioactives d’ampleur continentale. En plus de devoir canaliser le réacteur désormais en fusion, l’Union soviétique a aussi dû faire face à l’immense nuage radioactif qui menace la quasi-totalité de l’Europe…

Ce nuage est-il, en réalité, la véritable cause qui amena l'Empire soviétique vers son effondrement ? Pour le savoir, il faut déjà comprendre ce qu'est la radioactivité, comment la mesurer et analyser son impact sur notre environnement ...

Qu'est-ce que la radioactivité ?

Le nuage radioactif délivré par l’explosion de la centrale de Tchernobyl est composé majoritairement de 2 familles de radionucléides : les iodes (iode 131, iode 132, iode 133) et les césiums (césium 134, césium 137). Influencé par la météo, le nuage s’est dispersé au-dessus d’une grande partie de l’Europe, mais les régions les plus contaminées ont été le sud de la Biélorussie, le nord de l'Ukraine et les régions de Briansk et Kaluga en Russie. L’institut de radioprotection et de sûreté nucléaire a évalué les dégâts causés par le nuage radioactif "Au total, ce sont près de 12 milliards de milliards de becquerels qui, en dix jours, sont partis dans l’environnement, soit 30 000 fois l’ensemble des rejets radioactifs atmosphérique de toutes les centrales nucléaires du monde" (source: UNSCEAR). Mais qu’en est-il dans les autres pays ?

La Suède par exemple a connu des taux d’irradiations 10 fois supérieurs à la moyenne. En Pologne, la situation était préoccupante avec une radioactivité de 100 fois la normale dans le Nord-Est.  

La France quant à elle a d’abord niée la contamination. En effet, le professeur Pierre Pellerin, alors fondateur et directeur du SCPCRI (Service Central de Protection Contre les Rayonnements Ionisants) a décrété fermement que la France était tellement forte que le nuage n’avait pas franchi les frontières.

"12 milliards de milliards de becquerels"

Ces paroles démontrent que même les plus grands scientifiques de l’époque étaient en quelque sorte « bloqués » par le gouvernement pour protéger l’avenir du nucléaire, qui était, rappelons le, LA source de pouvoir la plus convoitée de l’époque. Ce mensonge médiatique n'a heureusement pas été appliqué dans tous les pays tels que la Suède ou l'Italie qui ont automatiquement réagi. Cependant, pour ce qui est de l'URSS, l'empire a avoué la catastrophe seulement 3 jours après l'explosion...

Comprendre les conséquences ...

La vraie question qui se pose est alors « Pourquoi craignons-nous autant la radioactivité ? ». La raison est simple, il existe sur Terre différents types de radiations : la lumière, les micro-ondes, la chaleur… Mais ce qui différencie les radiations nucléaires des autres, c’est qu’elles délivrent tellement d’énergie qu’elles peuvent « détruire » les molécules qu’elles atteignent. Y compris les molécules d’ADN du corps humain. 

Les effets de la radioactivité sur l'homme et son environnement sont donc néfastes mais heureusement, connus ! Seulement, lorsque le gouvernement même cache ces effets aux populations, l'action de groupes indépendants est primordiale pour révéler ces risques encourus. La CRIIRAD (Commission de Recherche et d’Information Indépendantes sur la Radioactivité) est une association fondée en mai 1986 en France, peu de temps après la catastrophe de Tchernobyl, à l’initiative d’un groupe de citoyens révoltés par les mensonges qui planent sur l’accident et qui souhaitaient connaître la vérité sur la contamination réelle du territoire français.

Possédant un laboratoire d’analyses, la CRIIRAD mène ses propres investigations et en informe le public et les médias. Elle peut même interpeller les pouvoirs publics ou bien engager des actions en justice de sorte de faire évoluer la réglementation en vigueur.

Composée d’une quinzaine de salariés, l’association n’en est pas moins importante et bénéficie d’une exclusivité mondiale. 

 

Pour en savoir plus sur les actions et l’histoire de la CRIIRAD, nous vous invitons à consulter leur site en cliquant sur le lien ci-contre: http://www.criirad.org/index.html

Source : EVRARD Mylan

La CRIIRAD étant une association française, les données récoltées par ses scientifiques font parties du territoire français. Ces données servent d'exemples et permettent de se faire une idée sur la quantité de particules radioactives retrouvées ailleurs en Europe et notamment en URSS, après le passage du nuage. 

Comme expliqué précédemment, à la suite de la catastrophe, la plupart des pays européens ont caché le drame aux populations  pour ne pas les inquiéter et surtout pour protéger le nucléaire. Les mensonges diffusés à l’Europe entière sont donc la conséquence de la course au pouvoir que se lancent les grandes puissances du continent. En France, la CRIIRAD a donc joué un rôle important auprès des français en révélant l’exactitude de l’ampleur du phénomène radioactif qui s’est déployé dans le pays. Nous pouvons nous en rendre en compte à travers leur atlas : CONTAMINATIONS RADIOACTIVES : ATLAS FRANCE ET EUROPE, publié en 2002.

Dans ce livre, ils ont mis en relations les cartes faussées publiées par l’État ainsi que leurs cartes tirées de leurs propres analyses. Les différences sont stupéfiantes ! En effet, la volonté des gouvernements à cacher ce scandale était telle qu’ils ont tout fait pour dominer les travaux d’analyse des scientifiques afin de fournir des cartes qui présentent une radioactivité bien en dessous de la norme. Voici quelques photos tirées de cet atlas qui démontrent cet écart de Becquerels :

Comment mesure-t-on la radioactivité ?
Source des photos : EVRARD Mylan / Source du schéma sur la scintillation : M.PILAIRE           (http://www.sylvain-pilaire.fr/)

Carottier de la CRIIRAD

Source : EVRARD Mylan

L’analyse des sols, quant à elle, se fait à l’aide d’un système qui s’appelle le carottage. Utilisé par de nombreux scientifiques dans différents domaines, il permet d’extraire un échantillon du sol pour pouvoir ensuite l’analyser. Le principe est notamment connu dans le milieu glaciaire avec les carottes de glace. L’objet utilisé s’appelle un carottier, il en existe de différentes tailles mais ils fonctionnent pratiquement tous de la même façon : un tube d’environ 1 m est surmonté d’un guidon qui permet de l’enfoncer dans le sol en le tournant. Une fois enfoncé à environ 50 cm, le tube est retiré et s’ouvre de manière à extraire l’échantillon du sol qu’il contient. Généralement, des repères sont tracés sur le tube tous les 5 ou 10 cm pour pouvoir coupé l’échantillon en « parts » de manière à permettre une analyse plus simple et plus précise. La plupart du temps, les scientifiques extraient plusieurs carottes dans un même endroit afin de bien voir si la radioactivité est la même partout.

Conclusion

Les sols présentant une forte quantité de radioactivité sont donc dangereux pour l'Homme et pour son environnement. Cependant, on ne sait pas encore aujourd'hui comment diminuer ce taux de radiations voir même comment supprimer toute traces radioactives. Seul le temps peut permettre à ces particules de devenir stables et de ne plus émettre  de rayons ionisants.

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