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Le conflit russo-américain qui définit la Guerre Froide est dû en grande partie à la course à l'armement que se lancent les 2 hyperpuissances. A la fin de cette dernière, l'URSS, totalement ruinée, se disloqua afin de laisser pleinement place aux différents pays qui l’a composait. Quel rôle a donc joué la catastrophe de Tchernobyl dans la Guerre Froide ? 

Contextualisation de l'URSS dans la guerre froide

          1947

Début de la guerre froide qui oppose deux modèles idéologiques :

   - le modèle communiste de l’URSS (Union des Républiques Socialistes Soviétiques).

   - le modèle capitaliste ainsi que la démocratie libérale des Etats-Unis

Ces deux blocs s’affrontent, c'est la naissance d'un monde bipolaire.

A la veille du XXIe siècle, la Russie a certes, gagné un peu plus d’indépendance mais à quel prix ? Elle n’est plus l'une des 2 puissances mondiales, ne domine plus certains secteurs, comme celui scientifique (la course vers l’espace est un échec : elle ne possède plus aucun satellite alors qu’elle en possédait plus d’une douzaine) et le coût de la vie est devenu insupportable pour sa population, sachant que beaucoup ont perdu leur emploi. Tous les pays composant l’ex URSS sont dès lors, très affaiblis.

Les Etats-Unis deviennent la seule hyper puissance, "les gendarmes du monde".

L'arme atomique et le plutonium

Glenn Seaborg est un physicien américain qui, lors de la Seconde Guerre Mondiale (plus précisément en 1940), découvrit le plutonium. C’est également lui qui instaura différentes mesures de radioprotection dans les laboratoires (ex : le port de gants ou de masques). Il obtiendra un prix Nobel de chimie en 1951.

Le plutonium est un combustible de choix, c’est pourquoi il est d’une importance stratégique. C’est un métal extrêmement dense, de couleur grise argentée (cependant, si on le laisse l’air libre, il réagit avec le dioxygène et se ternit : une couche d’oxyde se forme à sa surface). Cet élément est fissile, radioactif et toxique s’il est inhalé ou ingéré. Selon ses isotopes, et donc ses caractéristiques, sa propre radioactivité suffit à le chauffer. Cependant, après son utilisation, le plutonium ou du moins ce qu’il en reste, est un déchet encombrant, il est donc entreposé avant d’être traité puis de nouveau entreposé afin d’être stocké définitivement sous terre.

Il existe différents types de plutonium, chacun ayant leurs spécificités (un nombre différent d’isotopes fait varier les caractéristiques de l’atome comme sa radioactivité ou sa durée de vie).

Le plutonium 239 (²³⁹Pu) est un des plus répandu dans le nucléaire militaire. C’est un élément fissile obtenu par une réaction en chaîne à partir de l’irradiation d’uranium (²³⁸U) par du deutérium (isotope de l’atome d’hydrogène) : il est donc créé de manière artificielle. Il est également radioactif, principalement émetteur de rayons alpha ; sa durée de vie est en moyenne de 24 000 ans.

Les premiers réacteurs nucléaires ont été élaborés afin de produire du plutonium 239, des réacteurs dit « plutonigènes », nécessaire à la création de bombes atomiques.

Le réacteur B de Hanford, en Amérique, fut le premier réacteur au monde dédié à la production à grande échelle de plutonium de qualité. Il est à l’origine de la première bombe atomique et de nombreuses autres comme celle de Nagasaki.

La fabrication d’une bombe atomique

 

Il existe différents types de bombe, comme la bombe A et la bombe H. L’URSS a mis au point une bombe de type A, utilisant le procédé de la fission nucléaire, fission de l’uranium ou du plutonium. Cette bombe est moins puissante que la seconde bombe, la H. La bombe H fonctionne quant à elle selon un principe de triple réaction : une fusion (deutérium-tritium) déclenche une fission (uranium ou plutonium) qui provoque à son tour la fusion de matières fissiles (uranium ou plutonium). Actuellement, seulement le principe de la bombe H est utilisé.

Il est vrai que Tchernobyl a eu des impacts, surtout économiques, sur les pays les plus touchés, les plus proches de la centrale. Cependant, l’accident en lui-même n’est pas la cause du déclin de l’URSS. Ce dernier est dû principalement à une accumulation de discordes et de choix non-judicieux du gouvernement de l'époque - comme la course à l'armement -, qui toucha directement l'économie de l'Union mais également et principalement celle de la Russie. La création de centrales afin de produire du plutonium - essentiel à la réalisation de bombes atomiques - est un facteur non-négligeable de la ruine et par la même occasion de la perte de la Russie. Elle entraîna l'URSS dans sa chute.

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